Voici un court résumé en français sur le sujet demandé, formaté en HTML :
Le Premier ministre espagnol Pedro Sánchez est accusé de mettre en péril l’avenir de la Sécurité Sociale par ses politiques jugées populistes et à court terme. Malgré ses promesses de garantir les pensions, le système de retraites espagnol fait face à un déficit croissant, masqué par des transferts budgétaires et des emprunts. L’augmentation de la dette de la Sécurité Sociale, passée de 41 à 126 milliards d’euros sous son mandat, illustre la gravité de la situation. Les réformes nécessaires pour assurer la viabilité à long terme du système, face au vieillissement de la population et à la générosité des pensions, sont repoussées au profit de mesures augmentant les dépenses et les cotisations. Cette approche risque de fragiliser davantage l’équilibre financier de la Sécurité Sociale espagnole.

Le système de Sécurité Sociale en Espagne traverse actuellement une période critique. Les politiques mises en place par le gouvernement de Pedro Sánchez soulèvent de sérieuses inquiétudes quant à la pérennité du système de protection sociale.
Un déséquilibre budgétaire croissant
Depuis l’arrivée au pouvoir de Sánchez, l’endettement de la Sécurité Sociale a connu une augmentation exponentielle. Le déficit structurel du système s’est creusé, passant d’environ 41 milliards d’euros en 2018 à plus de 126 milliards fin 2024. Cette évolution alarmante s’explique par un déséquilibre croissant entre les recettes et les dépenses du système.
En effet, les cotisations sociales ne suffisent plus à couvrir les prestations versées, notamment les pensions de retraite dont le coût ne cesse d’augmenter. Pour combler ce déficit, le gouvernement a recours à des transferts massifs depuis le budget de l’État, ainsi qu’à des emprunts qui alourdissent la dette de la Sécurité Sociale.
Des réformes qui aggravent le problème
Au lieu de s’attaquer aux causes profondes du déséquilibre, les réformes menées par le gouvernement Sánchez risquent d’aggraver la situation. L’augmentation des dépenses, notamment via la revalorisation des pensions, n’est pas compensée par des recettes supplémentaires suffisantes.
La hausse des cotisations sociales décidée récemment pourrait même avoir un effet contre-productif en pesant sur l’emploi et donc sur les futures recettes du système. Cette politique à court terme ne fait que repousser l’inévitable réforme structurelle dont la Sécurité Sociale a besoin.
Les défis démographiques ignorés
L’un des principaux défis auquel est confronté le système de retraites espagnol est le vieillissement de la population. L’arrivée à la retraite des générations du baby-boom va considérablement accroître le nombre de pensionnés dans les prochaines années. Dans le même temps, la baisse de la natalité entraîne une diminution du nombre de cotisants.
Ce déséquilibre démographique met en péril l’équilibre financier du système par répartition. Pourtant, les réformes actuelles ne prennent pas suffisamment en compte cette réalité incontournable.
Un système de plus en plus dépendant de l’État
Pour masquer les déficits croissants, le gouvernement a recours à des artifices comptables. Les transferts massifs depuis le budget de l’État permettent de présenter des comptes en apparence équilibrés. De même, l’alimentation du fonds de réserve des retraites se fait désormais par emprunt et non grâce à des excédents comme c’était le cas à l’origine.
Cette dépendance accrue vis-à-vis du budget de l’État fragilise l’autonomie financière de la Sécurité Sociale. Elle fait aussi peser un risque sur les finances publiques dans leur ensemble.
Vers une remise en cause du modèle social ?
Si rien n’est fait pour rétablir l’équilibre financier du système, c’est tout le modèle de protection sociale espagnol qui pourrait être remis en cause à terme. Le niveau élevé des pensions par rapport aux salaires (près de 80% contre moins de 50% en moyenne dans l’UE) ne pourra être maintenu sans réformes d’envergure.
Il devient urgent d’engager une réflexion de fond sur l’avenir du système, au-delà des ajustements à court terme. Cela implique de repenser le financement de la protection sociale, l’âge de départ à la retraite ou encore le niveau des prestations. Sans cela, c’est la pérennité même du système qui est menacée.