L’utilisation d’huile essentielle connaît un véritable essor depuis quelques années, pour différentes raisons. Le besoin des individus de retrouver un lien avec la nature, de se passer de composés chimiques. L’aromathérapie offre un concentré de principes actifs directement tirés des aromates, des plantes et donc de la nature. Cet art millénaire est remis au goût du jour, permettant à chacun d’être informé des bienfaits et des contre-indications des huiles essentielles.
Une seconde raison repose sur l’utilisation très variée des huiles essentielles au quotidien. Elles peuvent servir dans le cas de pathologies virales ou bactériennes, de simples dysfonctionnement physiologiques qu’ils soient musculaires, touchant le système nerveux ou encore inflammatoire. Leur utilisation peut être faite localement par voie cutanée, mais aussi en diffusion dans l’air. Elles sont ajoutées à des crèmes, des cires, des préparations domestiques, pour donner une odeur agréable ou en tant que principe actif comme dans la lessive ou l’huile essentielle joue le rôle de désinfectant.
S’intéresser à l’aromathérapie permet de combattre tous les petits maux du quotidien. Ses bienfaits sont à la fois curatifs, mais également préventifs. Cette approche naturelle du traitement des pathologies et troubles du quotidien permet de rétablir une harmonie entre le corps et l’esprit.
L’histoire du traitement par les plantes aromatiques
Bien avant l’arrivée des médicaments comme nous les connaissons aujourd’hui, tous les peuples autour du monde ont utilisé des plantes pour soigner toutes les pathologies. L’utilisation de végétaux était à la fois une façon pour se soigner, mais également une offrande pour les dieux dans certaines civilisations. Les fumées obtenues par le brûlage des plantes aromatiques étaient par exemple inhalées par les individus malades, mais servaient aussi à demander la grâce des dieux.
L’histoire de nombreuses régions du monde montre l’intérêt et l’utilisation des plantes aromatiques pour se soigner. Un des berceaux de l’aromathérapie est l’Égypte. Il est possible de lire dans les écritures égyptiennes que les médecins de l’époque maîtrisent l’utilisation des plantes aromatiques et la fabrication d’huiles essentielles. Ils les utilisaient pour embaumer leurs morts, utilisant les propriétés antibactériennes et antiputrides des plantes. Le choix des huiles aromatiques était maîtrisé et adapté aux besoins des individus : certaines pour séduire, d’autres pour se soigner, ou encore des huiles pour communiquer avec leurs dieux. Quelle que soit la région du globe, l’Inde, l’Australie, l’Afrique, etc., la connaissance de la flore locale par les peuples permettaient d’utiliser les plantes de façon adéquate.
La connaissance du monde, d’autres continents et les déplacements facilités des populations, a permis de développer l’aromathérapie. Tout comme les autres connaissances, les échanges entre les peuples ont permis d’accroître la connaissance dans le domaine des plantes aromatiques et leurs distillations.
L’invention de l’imprimerie qui permettra la création de livres de pharmacopée va offrir une diffusion rapide des informations sur les huiles essentielles, développant ainsi leur utilisation.
Comment sont extraites les huiles essentielles ?
Pour bien connaître l’aromathérapie, et bien la pratiquer, des connaissances en botaniques sont nécessaires. Tout d’abord sur l’identification de la plante, qui peut être classée selon différents critères, imbriqués les uns dans les autres.
Tout d’abord la famille de la plante qui représente la catégorie regroupant tous les genres apparentés. Le genre est la catégorie regroupant des espèces avec des caractères très proches. Ensuite, l’espèce est un groupe contenant des plantes aux caractéristiques spécifiques identiques. Chaque espèce peut contenir des sous-espèces.
Lorsqu’une plante est cultivée, on parle de la variété cultivée. En effet, au sein d’une même espèce il peut y avoir des variantes d’une même plante. Cette variété répond à des caractéristiques qui lui sont uniques et propres. On parle aussi de variante au sein de la même espèce. Enfin, il arrive que l’on parle d’hybride, qui représente une plante cultivée issue du croisement entre les variétés et les espèces. Par exemple le persil frisé : Petroselinum (genre), crispum (espèce), Apiacées (famille), tuberosum (variété).
Ensuite, l’aromathérapie offre de meilleurs résultats lorsque la plante choisie a préservé l’intégrité de ses vertus. Pour cela il est préférable d’opter pour des préparations bio qui sont un gage de qualité des produits utilisés. Bien sûr si l’on sait que les plantes aromatiques n’ont pas étaient les victimes de la pollution atmosphérique, cela augmente leurs qualités. Sentir les différentes huiles essentielles est un bon exercice pour différencier leur qualité. En effet, l’odeur offerte par les plantes sauvages, qui se sont développées selon leurs rythmes et sans pollution, est plus forte qui reflète une essence plus riche et plus complexe. La culture à toute époque de l’année et avec des pesticides, diminue cette complexité et donc les effets des huiles essentielles.
La récolte ou la cueillette des plantes est soumise à des consignes sévères pour offrir un produit aux vertus optimales. La récolte a lieu au moment ou certains organes de la plante sont les plus concentrés en essence. Le choix de la récolte dépend chaque plante, elle vaque d’une espèce à l’autre. Pour certaines il s’agit d’une cueillette avant la floraison par exemple la menthe poivrée, pour d’autres pendant la période de floraison comme pour la lavande. Des plantes nécessitent d’être en graine pour être à une étape de maturation optimale. La période à laquelle la plante est récoltée est capitale parce que sa composition biochimique est donc ses propriétés thérapeutiques fluctuent en fonction de son cycle végétatif.